La nanonouvelle
La nanonouvelle est une sous-catégorie de la nouvelle au même titre que la microfiction. La nanonouvelle est limitée à 140 caractères tandis que la microfiction est un récit très court mais sans contrainte d’espace. Certains auteurs peuvent aussi s’imposer une contrainte spécifique. Ainsi, Luc-Michel Fouassier dans ces « Histoires jivaro : 100 nouvelles de 100 mots » définit sa propre concision. Dans tous les cas le but est d’améliorer le ratio : temps de lecture investi/plaisir retiré. La nanouvelle est principalement conçue pour être diffusée sur Twitter.
Pour les écrivants, l’utilité de l’écriture des nanonouvelles consiste à maitriser la concision. Vous pouvez vous entraîner en prenant une blague connue et en exprimant la quintessence : en vous débarrassant de tout ce qui est superflu. Apprenez à choisir d’autres mots, à reformuler, etc. Prenez le temps d’en créer, en construisant des formules correspondant à votre style. Les beaux-parleurs qui brillent en société improvisent rarement, mais ressortent des traits d’esprit qu’ils sortent de leurs catalogues et les glissent avec souplesse dans la conversation.
Certaines nanonouvelles peuvent s’assimiler à des « nanonouvelles à chute ». Soit par une fin inattendu ou en induisant en erreur le lectorat.
Il était une fois, un roi et une reine qui escaladaient les Alpes en buvant du cognac. Ils vécurent heureux, mais pas très longtemps. FIN.
Aujourd’hui, Jacques décida de s’occuper de la tombe de sa femme. Curieuse, mais naïve, elle le crut quand il parla d’une fosse septique.
Une des prétendantes au titre de reine des nanonouvelles pourrait être « For sale : baby shoes, never worn. » qu’Ernest Hemingway considérait comme sa meilleure nouvelle. Six mots et un drame pressenti qui transcendent la contrainte imposée.
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